Après 9 mois de préparation avec l'association Les Francas de Dordogne, notre projet se concrétise enfin. Nous partons grâce au programme SVE (Service Volontaire Européen) permettant aux jeunes européens de se rendre gratuitement à l'étranger pour favoriser les échanges inter-culturels. Nous allons donc à la fois nous expatrier à Malte, mais aussi rencontrer d'autres volontaires venus des quatre coins de l'Europe. Nous avons pris le parti d'y rester une année entière, afin de profiter pleinement de cette expérience. En contrepartie, nous allons travailler quelques heures par jour pour une association locale, la National Cat Society qui recueille, s'occupe, et soigne les chats errants, trop nombreux sur l'île.


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28/08/2011

Le jardin botanique de Floriana

  Au retour de Marsaxlokk, ayant encore du temps devant nous, nous décidons de faire une halte dans un jardin public situé à la périphérie de la capitale. Nous étions passés plusieurs fois devant, nous disant chaque fois que nous devions nous y arrêter.
  C'est un jardin à la maltaise, c'est-à-dire peu de pelouses, et beaucoup de cactus, ce qui ne nécessite pas un entretien permanent, et donc adapté à la cadence de travail des autochtones. Le jardin doit s'étendre sur plusieurs hectares, deux ou trois étages, reliés par de vieux escaliers en pierre et encadrés par des fortifications, surplombant une partie de l'île. Notez qu'à partir de certains points de vue, il est possible de voir la moitié de l'île.
  Bien sûr nous rencontrons au détour des allées nos amis les chats, auxquels nous reviendrons donner à manger de temps à autre.








Marsaxlokk









Un dimanche d'août, nous décidons d'aller visiter le village bien connu de Marsaxlokk (prononcer : Marsachlok). 
Le port de Marsaxlokk est une attraction touristique à part entière, du fait des nombreux luzzu (embarcations traditionnelles) de son port de pêche et de son marché dominical. "À l'écart se trouve un important port à conteneurs."
Nous nous levons donc tôt, initiés aux horaires arbitraires des bus, ce qui ne nous empêche pas d'attendre la bagatelle de 45 minutes à Valletta, en compagnie d'une centaine de touristes abasourdis par la situation, et échafaudant à qui mieux mieux des hypothèses farfelues pour expliquer le retard des bus.
Finalement, deux bus spéciaux sont mobilisés pour pallier ce que nous appellerons un contretemps. 
Bref, enfin arrivés à Marsaxlokk, nous nous immergeons dans la foule le long du port. Nous jouons des coudes et faisons attention à nos pieds, tout en tentant de prendre quelques photos pour illustrer nos aventures. Nous nous sommes rarement sentis "aussi touristes". Pour ceux qui connaissent, nous avions l'impression de nous retrouver chez nous, à Sarlat, un jour de marché en été.
Après avoir parcouru tout le marché, nous décidons de nous écarter du port pour chercher un endroit où manger, et trouvons un délicieux petit restaurant ou nous nous régalons de pâtes aux fruits de mer. 




22/08/2011

Les Maltais au volant

  Nos péripéties en bus ayant occupé une bonne partie de notre temps, nous nous devions d'y consacrer un article spécialement dédié.

En voiture comme en bus, la conduite maltaise est une véritable épopée.
Voici donc le Code de la Route Maltais dans la pratique et le vécu.
Tout ce qui suit est absolument véridique.




En voiture...
Article 1 : Pour commencer, à Malte, on conduit à gauche, comme en Angleterre.
Article 2 : En réalité, on ne conduit pas à gauche : on conduit au milieu (et d'aventure on se range à gauche si l'on croise quelqu'un).
Article 3 : Le klaxon est l'instrument sine qua non de la conduite maltaise.
Article 4 : Plutôt que de s'arrêter aux panneaux stop, il est d'usage de klaxonner pour signaler sa présence, et de passer si rien n'obstrue le passage.
Article 5 : Tout le monde utilise le klaxon, quelque soit la situation. Comme les règles de sécurité routière ne sont pas appliquées, chacun doit composer avec... ce qu'il se passe.
Article 6 : Carmel nous a confié qu'il ne lui restait plus aucun point sur son permis de conduire.
Article 7 : Mais cela ne dérange pas ce dernier pour slalomer entre les voitures à 100 km/h sur les 3 voies. De surcroît, Carmel peut conduire tout en fumant sa pipe, en téléphonant, et en lisant un document administratif.
Article 8 : Le système routier est un parcours du combattant, pur produit de l'ingénierie locale. Il vaut mieux faire fi du marquage au sol pour sauvegarder sa vie.
Article 9 : La ceinture de sécurité ne semble pas être une préoccupation, et apparemment pas obligatoire à l'arrière.
Article 10 : Le piéton n'est pas prioritaire à Malte, même sur un passage piéton. C'est pourquoi il existe des feux rouge spécifiquement pour eux. Néanmoins, il vaut mieux regarder à deux fois avant de s'engager, à droite comme à gauche.




En bus...
Article 11 : Pas de chance, nous sommes arrivés à Malte le jour même où précisément le système de bus changeait. Nous avons mis moins de temps à comprendre comment cela s'organisait que eux à s'organiser. Durant un mois, nous avons attendu le bus qui ne viendrait pas.
Article 12 : Le chauffeur de bus téléphone pendant son service, au volant of course.
Article 13 : Des horaires indicatifs sont affichés dans les arrêts de bus. Indicatifs, si bien qu'ils ont été masqués après deux mois de dysfonctionnement par des feuilles de papier et du scotch.
Article 14 : Il n'est pas rare de voir 3 bus n°22 se suivre (littéralement), tandis qu'ils sont prévus à 10 min d'intervalle.
Article 15 : Il n'est pas rare d'attendre un bus prévu toutes les 10 min pendant 1/2 heure... Why?
Article 16 : Les "nouveaux" bus sont équipés d'un affichage électronique pour indiquer le numéro de la ligne et la destination. Néanmoins, les chauffeurs continuent d'apposer sur le pare-brise le numéro de leur ligne sur une feuille de papier. En outre, un descriptif de la ligne de bus est dessiné sur chaque bus. Il arrive fréquemment qu'aucun de ses 3 éléments ne corresponde.
Article 17 : Comme inscrit sur votre ticket : ENJOY YOUR JOURNEY !





19/08/2011

Les catacombes de Saint-Paul à Rabat

  Selon la Bible, quand il a fait naufrage sur l'île, Saint-Paul a séjourné pendant trois mois dans une grotte proche des catacombes, accessible depuis l'église paroissiale à son nom.
   Ces catacombes ont été utilisées à l'époque romaine pour enterrer les morts car, selon la culture romaine, il était impur de les enterrer en ville (Mdina et des quartiers de Rabat sont construits au-dessus d'une ancienne ville romaine).

  Voilà pour la petite histoire. Nous nous sommes donc plongés dans ce cimetière souterrain, accompagnés par un audio-guide en anglais. Les catacombes s'étendent sur 2000 m² sous terre, et sont un véritable labyrinthe.








Ta-Qali Crafts Village : Verrerie et artisanat




  Suite à un passage éclair avec Carmel à Ta-Qali, nous décidons de revenir quelques jour plus tard pour visiter à notre rythme ce "village" qui n'en est pas vraiment un. Après une première tentative, infructueuse (les commerçants ferment boutique à l'heure de la sieste), nous parvenons enfin à y arriver. Nous sommes mi-août et les lieux sont déserts, ou presque (puisque nous sommes là), alors que cet endroit est un passage touristique obligatoire.



      




  D'abord, nous pénétrons dans une grande soufflerie où plusieurs ouvriers s'affairent sans relâche sous les objectifs curieux des touristes. C'est du travail à la chaîne. Chaque ouvrier accomplit un geste précis, invariablement, pour former les vases colorés que nous admirerons plus tard.








  Nous continuons dans le magasin annexe où sont exposés des objets de toutes sortes : vases, verres, horloges... à des prix défiant toute concurrence. A partir de 2500€, vous pouvez faire l'acquisition d'une porte en verre, reproduisant un tableau de maître. Mais n'imaginez pas avoir cela chez vous, surtout si vous avez des enfants. 
  C'est pourquoi nous nous sommes résignés à ne pas vous faire ce cadeau pour noël : trop contraignant !







  S'ensuivent des petites échoppes pour touristes où l'on vend de tout, des bijoux, des pierres, des pipes, des produits locaux, et du Made in China hors de prix. Notre visite se termine, quand au détour d'un chemin, heureuse surprise, apparaît un caméléon ! Zoé est folle de joie et attrape l'animal, qui pose pour nous.