Après 9 mois de préparation avec l'association Les Francas de Dordogne, notre projet se concrétise enfin. Nous partons grâce au programme SVE (Service Volontaire Européen) permettant aux jeunes européens de se rendre gratuitement à l'étranger pour favoriser les échanges inter-culturels. Nous allons donc à la fois nous expatrier à Malte, mais aussi rencontrer d'autres volontaires venus des quatre coins de l'Europe. Nous avons pris le parti d'y rester une année entière, afin de profiter pleinement de cette expérience. En contrepartie, nous allons travailler quelques heures par jour pour une association locale, la National Cat Society qui recueille, s'occupe, et soigne les chats errants, trop nombreux sur l'île.


Cliquez sur les photos pour les agrandir !

Pages

01/07/2011

L'appartement...

  Après une petite ballade en voiture dans les vieilles rues maltaises, le paysage urbain change quelque peu. De nouveaux immeubles, neufs ou délabrés, un style neutre et désordonné. C'est à ce moment que Carmel nous annonce que nous arrivons à l'appartement. Nous passons devant une structure en fer aussi moderne que hideuse, sensée représenter la terre. Puis nous tournons à l'angle d'une rue et la voiture s'arrête devant un immeuble récent. En face de l'immeuble, un autre de même style, dont la construction semble abandonnée, laissé à l'état brut, parpaings apparents. 




 Nous pénétrons dans l'immeuble et, ô bonheur ! un ascenseur (luxe auquel nous n'étions pas habitué) nous emmène au troisième étage. Carmel, qui n'a pas les clés, espère que Seray, une volontaire turque avec laquelle nous allons cohabiter, sera là pour nous ouvrir. Carmel frappe quelques coups. Seray ouvre et nous accueille, avec la curiosité d'un chat qui découvrirait sur ses gardes une nouvelle maison.
  La visite commence. Carmel nous fait donc faire le tour des lieux. C'est un grand appartement d'environ 170 m², qui se compose d'une entrée, d'une cuisine, d'un salon, de trois chambres, de deux salles de bain et trois W-C, ainsi que d'un long couloir desservant toutes ces pièces.
  Nous commençons par la cuisine. Zoé est plus abasourdie par l'état de saleté des pièces que par les 36 heures de veille. La cuisine est donc très sale, gazinière pleine d'huile, hotte dont les filtres n'ont jamais été nettoyés, et dont le tuyau de sortie est recouvert de graisse qui dégouline. Un grand plan de travail, et des placards à la propreté douteuse. Le frigo dans lequel il n'y a plus que deux étages est partiellement moisi.




  Le couloir, qui semble servir de débarras, est encombré d'objets divers (ventilateurs hors d'usage) et de meubles abîmés ou cassés. Au sol, une épaisse couche de poussière. Dans un coin, un balai se repose. Ensuite, la salle de bain, pièce probablement la moins utilisée par les précédents locataires, est pourtant dans un état d'encrassement indescriptible. Les murs de la baignoire, originellement bleus, sont maintenant jaunes. 
  Puis la chambre avec salle de bain, occupée par la volontaire turque, plus propre mais pas impeccable. 





  Pourtant, Carmel reste impassible et continue comme si de rien n'était. Zoé espère toujours qu'il s'agit d'une blague.
  La visite se poursuit. Une grande chambre avec trois lits. Un des lits sert de dépotoir. Dessus s'entassent des cartons et des couvertures, couvertures dont nous découvrirons plus tard qu'elles aussi sont habitées. La chambre a quand même l'avantage d'être lumineuse, et de donner sur un balcon. 
  Ensuite, une troisième chambre, la plus petite et la plus sale. Deux lits aux matelas défoncés, tâchés, et semblant infestés de vermines. Les murs sont décorés de traces marrons et jaunes. Deux armoires type IKEA pour mobilier dont l'une est si bancale qu'elle ne tient que grâce au mur. Le sol est maculé de choses diverses et variées dont nous ne préférons pas imaginer la provenance. 




  Seray, avec le plus grand sérieux, nous demande quelle chambre nous voulons choisir. En désespoir de cause, nous choisissons la moins repoussante : celle à trois lits. Seule consolation, nous avons emporté nos duvets.
  Pour finir, le salon. Des canapés avachis et d'un autre âge (tissus à fleurs type années 60), certains recouverts de draps, des rideaux déteints. De la poussière encore et encore...
  Seray demande avec insistance des ampoules à Carmel. Elle nous explique qu'il n'en reste que deux qui fonctionnent pour tout l'appartement. Carmel les promet pour Lundi et s'en va en nous souhaitant un bon week-end.
  Nous ne nous attendions pas à un hôtel 3 étoiles, mais quand même !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire